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lundi, août 21, 2006

Ce que je ne souhaite à personne




Un an que je n'ai plus de main droite fiable.
Interdiction médicale de dessiner ou peindre. Ah non, alors !...
Du coup, tous ces mois, j'ai dessiné non point avec une mine dure comme le crayon, mais au pinceau. De même, au lieu de regarder le monde et ses questions comme d'habitude, c'est mon nombrile qui a tenu lieu d'horizon. Je veux dire par là que c'est sur mon corps que je me suis centrée puisque ça fait des années que je le malmène en prenant des positions impossibles sans m'en rendre compte pendant que je dessine ou peint. Ce sont ces positions nouées que j'ai tenté de représenter pour m'en défaire précisément. J'ai pu traverser ce sujet d'observation et atteindre les déesse mères de l'origine des temps, mais à l'huile. Ce sont celles que j'ai montrées précédemment et dont l'aspect statique ne me convient pas du tout. C'est pas drôle !
Sur le moment, entre le rien qui m'était imposé et ces toiles réalisées malgré tout, j'étais contente, sans plus, mais contente tout de même.
Maintenant, réinvestir le plaisir du geste, l'ampleur de mes propres mouvements pour que ça bouge à nouveau dans ma peinture, ça me démange. Et tant pis si ça peut casser : il faudra que ça passe !

Blabla et barbouillis




En fait, pour me lancer dans une toile, c'est incroyable le temps que je consacre au dessin, et même en amont, à de simples barbouillis.
Comme je farfouille du trait sur les feuilles, j'ai carrément pris l'habitude de jeter ce qui advient, comme si je me balladais jusqu'au pied de la toile, dans laquelle je vais me jeter en générant un chaos où je suis bien la seule à savoir, c'est certain, qu'il y a là, forcément ce que j'ai décidé, même si je ne sais pas du tout comment je vais m'en sortir.
Exceptée cette recherche sur la tauromachie qui m'a absorbée un certain temps, disons-le, je n'ai pas beaucoup gardé de dessins préparatoires.
Je le regrette chaque fois que je vais à une expo, constatant que ce qui m'intéresse le plus, ce sont justement ces dessins, chez les autres peintres.
Tout se passe comme si le dessin était un prolongement du geste et de la pensée si familier et aisé, que ça ne concerne que moi en fait. Du coup, j'ai du mal à envisager de le donner à voir.
Le dessin, c'est une forme d'introspection, de ballade privée je crois. Tandis que la peinture, c'est le champ du défi où je ne maîtrise rien par avance. Certes, si je me contentais du figuratif, ce serait simple. Mais en réalité, c'est comme si j'étais passée de l'autre côté du miroir, dans un espace sans bornes où l'idée de construire du sens ne dépend plus que de moi. Et là, tout ce que je connais du dessin, de la lumière, de la construction des formes, des plans, des structures me vient en aide avec la couleur qui décidément me surprendra toujours. J'adore me dire que je n'y connais rien du tout. C'est un souk indescriptible que je génère et puis ça s'ordonne peu à peu.
Je n'ai pas aimé la peinture à l'huile que je pratique depuis un an à cause d'une blessure au bras droit. Je vais enfin pouvoir soulever à nouveau ma main comme avant et repartir avec l'acrylique moins complaisante qui me permet tout ce fouillis en amont duquel j'ai la sensation de pouvoir voler sans la moindre pesanteur.
Je le vois bien en enseignant, que la peinture à l'huile, ça adhère, ça colle, ça permet de glisser sans prendre de risque. C'est extrêmement confortable pour des personnes qui ne savent pas du tout dessiner. Je leur fais faire des "miracles "! Mais lorsqu'on se sent plus graphiste que peintre comme en mon cas, la peinture à l'huile est une glue, quelque chose qui empêche de partir vraiment du réel. Je le vis en tous cas, comme cela.

recherche matadors





vendredi, juin 09, 2006

...mes totems zet tabous

Et hop !
... une petite visite aux déesses-mères
histoire de réveiller un temps qui passe
par Boticelli, fait un clin d'oeil à cet art
conceptuel dont l'arrogance de la pensée
unique veut donner croire qu'il produit
du jamais fait, de l'original.
Or ces sources d'inspiration originelles
datent ni plus ni moins du XVIIème s.
avant J.C.
Etonnant, non ??????





Sous toutes ses formes et avec tous les outils, il n'est aucune toile qui ne provienne d'une recherche graphique incessante, comme si le dessin figurait une piste de lancement, une longue traversée qui s'élance vers la couleur.
Preuve que le dessin flirte avec l'écrit puisque dessiner, lire, écrire ce que tout ça donne à penser, sont des activités qui se conjuguent toujours en même temps.
Peindre ouvre ensuite la place à l'idiotie fuyant les mots et toute sémantique raisonnée par avance.
Dessiner d'un trait le mouvement, la présence de la lumière, c'est unpur travail de funambule à couper le soufle. Et pourtant, qu'est-ce que je fume alors !

jeudi, juin 08, 2006

C'est la corrida.... format 60 F, fait d'acrylique et de sables.
entiende ?