Autobiographie ou
du bon usage salvateur de l'exercice d'un art rapporté dont
l'enseignement permanent mêlé à celui de la philosophie et d'une
pratique incessante de la psychanalyse, aura exacerbé le sentiment
vivifiant d'un présent constamment interrogé en conscience chaque
instant, rendant disponible sans la moindre altération tout élément
gravé dans la mémoire parce que mesuré quotidiennement mué par
la rigueur de l'étude générant un parcours de vérité.
On peut y lire une sorte d'anticipation des semences de multiples traces d'un
chemin à l'image du petit Poucet soucieux de pouvoir circuler librement
dans un aller et venir possible.
On peut y voir aussi l'effet de récoltes et semailles nommées telles par Grothendieck qui conclut ainsi:
"
Si quelque chose pourtant est saccagé et mutilé, et désamorcé
de sa force originelle, c’est en ceux qui oublient la force qui repose en
eux-mêmes et qui s’imaginent saccager une chose à leur merci, alors qu’ils se
coupent seulement de la vertu créatrice de ce qui est à leur disposition comme
elle est à la disposition de tous, mais nullement à leur merci, ni au pouvoir
de personne. Il s’agit de reprendre contact avec une beauté oubliée.
Faire parler les éléments de son histoire revient à bâtir , à réaliser aussi un acte de
transmission. Plus que rassembler, l'idée est de composer de quoi les faire vivre ensemble avec leurs
fragments d’Autre, c'est à dire inscrire également plus qu’un lien, un complexe de liens et leur
transmission.